CONTEXTE : De l’impact, en Guadeloupe, du dissensus sur la planification et l’aménagement durables
Cette collaboration inédite avec l’Agence des 50 Pas Géométriques, répondait avant tout à la pléthore de cas, parfois très médiatisés, se prêtant à la mise en œuvre d’outils de médiation, de concertation et in fine de gestion « intégrée » du conflit...
Elle est par ailleurs indissociable de l’élaboration des documents d’urbanisme (PLU, SCOT, SAR...) qu’aux opérations d’aménagement sur la zone des 50 pas géométriques ou aux grands projets urbains ou littoraux tels que le NPNRU, Cœur de Ville, OCEAN …
Enfin, outre la planification et l’aménagement, cette action est à relier aux travaux du BRGM ou de l’UA, via le projet C3AF, sur l’évolution du trait de côte et à leur incidence sur l’actualisation du Plan de Prévention des Risques Naturels et l’élaboration du Plan communal de sauvegarde de certaines communes.
CADRE : Comment faire dialoguer, sur nos territoires archipélagiques caribéens, rigueur réglementaire et souplesse opérationnelle ?
La première journée de séminaire s’ancrait résolument dans les termes de l’article L.110 du Code de l’Urbanisme (démocratie participative et participation citoyenne) et la révision constitutionnelle de 2003 (expérimentation législative et différenciation territoriale).
Plus récemment, la loi de programmation pour la ville et la cohésion urbaine du 24 février 2014, a institué, dans l’ensemble des quartiers prioritaires, une instance de représentation et d’action : « le conseil citoyen ».
Le second jour de séminaire était à lier à la loi du 3 janvier 1986, visant à maitriser l’urbanisation du littoral. Intégrée depuis au Code de l’Urbanisme et de l’Environnement, elle a par la suite été confortée par d’autres lois telles :
- la loi n° 95-101 du 2 février 1995 (Loi « Barnier ») renforçant la protection de l’environnement et des populations,
- la loi n° 2010- 788 (« Grenelle 2 ») relative aux régularisations sur les 50 pas,
- la loi n° 2011-725 (Loi « Letchimy ») sur l’habitat informel exposé à de forts risques naturels.
FINALITÉ : Généraliser des Approches Urbaines Durables ?
L’ambition était de présenter, un cadre et des leviers de gestion managériale du conflit, via des approches innovantes ou citoyennes d’ici ou d’ailleurs, en termes de Médiation, de Concertation et de Pilotage de projet.
D’autre part, et notamment sur la zone spécifique de la bande des 50 Pas Géométriques, cette action ayant mobilisé, des acteurs forts de l’aménagement du territoire, aura offert un cadre propice, à l’émergence de solutions résilientes pour notre archipel.
L’objet in fine étant de proposer un canevas facilitant l’intégration de ces aspects dans la planification et l’aménagement urbain, rural ou littoral : l’Approche Urbaine Durable.
CONCLUSION : La place du citoyen dans le projet urbain
Avec près de 250 participants, des intervenants (l’architecte S.FREY, le sous-préfet J.M JUMEZ) et invités de standing (J.JOSEPH ROSE et S.BAILLON, Directrices respectivement du CAUE de la Martinique et de la Guyane, H.HEMONIDES, Directeur de l’Agence des 50 Pas de la Martinique...) ; cette manifestation aura répondu aux attentes.
L’abord de solutions tant conceptuelles (le "Développement social" à Cap Excellence) ou stratégiques ("la relocalisation à Bovis-Bel Air"), que spécifiques (la ZAP à Saint François), ou opérationnelles (auto construction encadrée, traitement des sargasses...) aura permis à chacun de mettre en perspective ses connaissances et pratiques.
D’aucuns en auront retenu, en nécessité cardinale, le fait de (re)considérer, aux côtés de la maîtrise d’œuvre et de la maitrise d’ouvrage, la place de la maitrise d’usage.
Ou comment s’essayer à se défaire de l’emprise de « l’urbanisme d’opportunités » pour tendre vers une « urbanisation opportune » et concertée, rendant opérationnelle l’ambition de (re)mettre l’homme et les communautés au cœur du projet urbain...